A Noiva e o Boa Noite Cinderela (La mariée et Bonne nuit Cendrillon)

Boa Noite Cinderela (Bonne nuit Cendrillon) est au Brésil le surnom des drogues du viol, secrètement dissoutes dans les boissons des victimes.

Carolina Bianchi aborde douloureusement des histoires de violences sexuelles terminant en féminicides, qui ont suivi l'agression mortelle d'une artiste italienne. Ces récits renvoient implacablement à son vécu personnel. Dans une mise en scène à la fois brute et éclatante, elle ose s'afficher, puissante pourtant vulnérable, au sein d'une performance conjuguant références littéraires et artistiques, mixages musicaux décalés, visions oniriques, scènes de brutalités, ainsi que des pas de danse révoltés. Voici une considération radicale et concrète sur les violences féminines, l'art et la fatalité : un courageux voyage en enfer.

Carolina Bianchi s'empare des récits de viols commis au fil des dernières décennies. En le faisant, elle se montre dans une vulnérabilité extrême. (...) Sa performance, stimulée par des motifs personnels, souligne les barrières auxquelles de nombreux survivants d'abus sont confrontés. Quelles sont les histoires accessibles à un corps inconscient et « amnésique » ? Et ce corps, sera-t-il finalement laissé en retrait sur la scène tandis que d'autres scènes, rituels et dialogues se déroulent ?