La Vengeance du Pardon

En 2001 Guy George un serial killer français, est condamné à la perpétuité. Il a sauvagement assassiné et violé 17 jeunes filles. La mère de l’une de ses victimes vient régulièrement lui rendre visite en prison. Que lui veut elle ?

Un fait historique

5 avril 2001,  Guy  Georges est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Comme il a déjà purgé trois ans de préventive, sa libération conditionnelle est donc envisageable, dès 2020. Cela dit, il ne suffira pas à son avocat de solliciter une libération pour qu’il puisse sortir de prison. En effet, Une libération, même conditionnelle, doit s’accom- pagner d'un projet de sortie supposant un logement, un travail ou une formation. De plus, la libération du con- damné (précédé par des permissions de sortie) ne peut être décidée par le seul juge de l'application des peines.

 Elle doit être prononcée par le tribunal de l'ap- plication des peines, après un avis de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté. Cet avis qui doit statuer sur la dangerosité du condamné, doit être prononcé par un service spécialisé chargé de l'obser- vation des personnes détenues et assortie d'une ex- pertise médicale. Cette expertise enfin, doit être réali- sée soit par deux experts médecins psychiatres, soit par un expert médecin psychiatre et par un expert psy- chologue, spécialisé en psychopathologie.

 On mesure dont la complexité du « dossier » de libération et on comprend que la libération d’un tel condamné, théoriquement possible dès 2020, nécessitera encore de longues années.

Malgré cela, à l’issue du procès, la mère de l’une des victimes entreprend de le visiter régulièrement. Ce choix, impensable, est le seul moyen qu’elle a trouvé pour ne pas sombrer, pour continuer à vivre alors qu’elle a enduré le pire. Elle veut comprendre ce qui s’est passé : comment l’assassin de sa fille a pu alié- ner l’humain qu’il était pour devenir un monstre. Elle veut le faire parler jusqu’à ce qu’il retrouve les rivages de l’humanité.