"H… comme humanité, humour" - Sylvie Ramu, sculptures bronze

la Galerie de l’Essor est heureuse d’accueillir pour la deuxième fois Sylvie Ramu, et ses sculptures en bronze.

Sylvie Ramu, née à Genève en 1959, vit avec sa grande famille au cœur d’un magnifique vignoble, un domaine exploité par son mari dont la famille y est établie depuis le XVIe siècle. Sylvie débute la sculpture en 1996. Elle suit des cours chez Otto Bindschedler, sculpteur à Genève qui lui enseigne son art.

Elle a travaillé le nu jusqu’en 2004, année où elle se lance dans un style particulier et très personnel. Dans un premier temps elle réalise un portrait de famille, qui l’inspire pour créer d’autres pièces, une chorale, un cortège nuptial. Elle affine ses personnages, les assoit sur un banc, puis les sculpte un à un afin que chacun puisse « jouer » à les assembler au gré de son inspiration.

Sylvie fait danser ses mains dans la terre vierge pour exprimer des êtres qui prennent naissance et s’animent au hasard d’une réflexion, d’un ressenti et d’un mouvement pour devenir de magnifiques bronzes, qui nous attendrissent et nous transportent dans un monde ludique, plein de couleurs, joies, poésies et sentiments. Grâce à sa maîtrise des coloris, chaque modèle coulé est une pièce presque unique de par la diversité de sa patine finale.

« La vie est remplie de surprises et de miracles, et Sylvie Ramu le sait si bien qu’elle n’a pas besoin d’artifices ou d’exotisme pour révéler les aspects sensibles et poétiques de tant de situations quotidiennes, anodines tant elles surviennent, pourtant extraordinaires pour qui les vit et qui les voit. Elle en relève la fragilité ou la beauté ou l’éphémère. Les scènes que l’artiste illustre trouvent ainsi toutes un écho en chacun de nous et réveillent notre attention et notre émerveillement. On prête ces mots à Frida Kahlo « Je peins des fleurs afin qu’elles ne meurent pas ». Quand je pense au travail de Sylvie, je me dis qu’elle donne corps à ces moments élémentaires afin qu’ils ne meurent pas. Elle souhaite les garder vivants et nous les rappeler afin de les consacrer pour qu’ils ne passent pas inaperçus. Son travail est résolument tourné vers la vie. »

Isabelle Papaloïzos

Historienne de l’art