Martin Chanda « Remix »

Exposition | Arts visuels

Martin Chanda, artiste visuel Suisse d’origine zambienne, est formé d’abord comme sculpteur au « Rockston Studio » à Lusaka en Zambie. Il obtient ensuite un bachelor en arts visuels et un Master of Arts in the Public Spheres à l’EDHEA de Sierre.

Depuis 1999, il expose régulièrement en Suisse et à l’étranger. Il a gagné de nombreux prix et résidences, dont la bourse d’encouragement à la création de l’état du Valais en 2010. À côté de sa pratique artistique, il travaille également pour la fondation FOVAHM en tant que maître de l'atelier d’art à Saint-Maurice.

Au terme d’une résidence d’un mois à la Vidondée, Martin Chanda y présentera une exposition personnelle intitulée REMIX avec des œuvres réalisées sur place durant le mois de mars, mais aussi d’autres travaux moins récents.

« De la sculpture à l’installation en passant par le dessin, la peinture, la vidéo, la performance et l’intervention dans l’espace public, l’œuvre de Martin Chanda apparaît comme protéiforme. Bâtisseur d’univers singuliers, l’artiste aime manipuler les matières et tenter d’en contrôler disparition et métamorphose. Ces œuvres hybrides attestent d’une volonté de décloisonner les genres et d’instaurer des échanges entre les pratiques artistiques. Grâce à cette porosité particulière, des flux circulent d’une forme à l’autre.

C’est dans la notion d’entropie et parallèlement de foisonnement de la nature que Martin Chanda a trouvé sa première inspiration, mêlant parfois la photographie et le dessin. Au fil des répétitions aléatoires, les motifs installés s’enchevêtrent autour d’une trame qui suggère l’idée d’un ensemble biologique prolifique semblant s’étendre indéfiniment. Ces multiples bandes – qui ne cessent de se faire et se défaire – peuvent aussi évoquer l’anneau de Moebius comme métaphore du mouvement continu ou suggestion de l’infini.

Dans un esprit futuriste, ses graphismes s’articulent également autour de la notion de post-humain, directement tirée de l’imaginaire de la science-fiction et des recherches scientifiques où apparaissent des êtres vivants « connectés », équipés de prothèses aux diverses fonctions, mi-insectes, mi-machines […]» Extrait du texte de Julia Hountou, Docteure en histoire de l’art, 2015