Lolita — Florence Rivero
«Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta: le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Li. Ta.»
Appuyé sur sa voiture, un homme raconte. Son histoire est glaçante, banale : une enfant de 12 ans, une «nymphette» selon ses propres termes, dont la vie quelconque dans une ville fade des États-Unis bascule le jour où un certain Humbert Humbert s’installe dans la chambre louée par sa mère. L’histoire d’un amour fou, non réciproque, un amour qui ne devrait pas exister. Peut-on faire confiance aux confessions de cet homme? Pourquoi s’arroge-t-il le droit de nous parler? Et la version des faits de Lolita, alors? En adaptant pour la scène le roman de Nabokov (1955), un roman – il faut insister sur le terme – traînant son lot de controverses, Florence Rivero nous rappelle qu’on ne lit, n’entend ou ne voit que ce qu’on veut bien. Et que dans tous les rétroviseurs, il y a un angle mort.
Dans le cadre du Festival C'est déjà demain.NEUF
En collaboration avec le Théâtre du Loup, le Grütli – Centre de production et de diffusion des arts vivants et la Fondation l'Abri
Je. 30, Ve. 1 : 19h
Sa. 2, Di. 3 : 17h