Retrospective Kornél Mundruczó

Rencontre avec Kornél Mundruczó

Né en avril 1975, le Hongrois Kornél Mundruczó, réalisateur et metteur en scène de théâtre et d'opéra, est remarqué pour la première fois en 2002 au Festival de Locarno, avec le film Pleasant Days, portrait cruel d'une jeunesse écorchée. Le film remporte le Léopard d'argent. Ses cinq longs métrages suivants seront tous à Cannes. Johanna (2002), interprétation libre de La Passion de Jeanne d'Arc, évoque l'histoire d'une jeune droguée touchée par la grâce et qui devient infirmière. Delta, trouble et fascinant, raconte l'histoire de retrouvailles impossibles entre un frère et une soeur. En 2010, Tender Son : The Frankenstein Project met en scène un voyage dans l'univers mental d'un jeune garçon assassin, inspiré de l’ouvrage de Mary Shelley. En 2014, Mundruczó réalise White God, fable sociale et politique, qui remporte le prix Un certain regard. Et ce sera ensuite La lune de Jupiter en 2017, drame fantastique et flamboyant, qui dénonce la cruauté de la forteresse européenne. Ce film magistral est sélectionné encore une fois à Cannes, puis remporte le Prix du meilleur film au festival de Sitgès. Figure majeure du cinéma de l'Europe de l'Est, Mundruczó s'attache avec la même radicalité formelle dans ses mises en scène de théâtre, ses opéras et ses films, à évoquer le destin des marginaux et des laissés pour compte, dans une Europe toujours plus dure et incapable de solidarité.

Alors qu'il est invité au Grand Théâtre de Genève pour mettre en scène l'Opéra Reise der Hoffnung de Christian Jost, adapté du film éponyme du Suisse Xavier Koller, les Cinémas du Grütli proposent une courte rétrospective du réalisateur, avec quatre films. Kornél Mundruczó sera aux Cinémas du Grütli le samedi 21 mars pour présenter ses oeuvres et rencontrer le public. 

En collaboration avec le Grand Théâtre de Genève