ALESSANDRO CORTINI
Le laborantin de Trent Reznor, armés de ses synthés tentaculaires et d’une aura crépusculaire, sait aussi creuser de longs et savoureux sillons sonores en solo. On plonge?
Il y a pire comme carte de visite: fomenter la moelle industrielle de Nine Inch Nails aux côtés de l’unique Trent Reznor. Grand prêtre du synthétiseur, self-made geek de l’automate à basses, l’Italien de 40 ans sait mieux que personne faire onduler les parois des estomacs les plus accrochés, avec ses nappes poignantes et ténébreuses. Une boîte à rythmes, un synthé. C’est tout. Le reste, il faut le dénicher dans la cervelle bouillonnante et cinématographique du bonhomme, qui doit certainement négocier tous les soirs avec le diable pour parvenir à gorger avec autant de classe les tympans de ses expérimentations gutturales. Sombre et enivrant. Introverti et captivant.