Die Zauberflöte
Une Flûte en quête de son âme d'enfant(s)
Constance raconte que durant les derniers jours de son existence, à l’automne 1791, Mozart suivait depuis son lit, montre en main, chaque représentation de sa Zauberflöte par le Theater auf der Wieden de son ami Emanuel Schikaneder, fredonnant ses airs emblématiques… Pouvait-il offrir plus belle preuve de son attachement à cette partition aujourd’hui entrée dans la légende, dans laquelle il renoue, après la très aristocratique (et italienne) « trilogie Da Ponte », avec le genre du théâtre populaire qui lui va si bien, combinant idéalement féerie enfantine (incarnée par les personnages de Papageno et Papagena) et initiation spirituelle (à travers la quête de Tamino et Pamina) ? Cette œuvre emblématique est portée à la scène par le directeur de l’Opéra de Lausanne Éric Vigié qui, pour cette nouvelle production a souhaité poncer les couches successives de vernis intellectuel qui se sont accumulées au fil des siècles dans l’imaginaire collectif pour retrouver sa patine originelle toute de féerie et de naïveté enfantine. Comment ? En déplaçant la focale narrative au niveau des Trois Garçons et en habillant l’ensemble de soieries orientales : dépoussiérage garanti !