Jeudi en résidence #54 avec Tam Nguyen

Chaque premier jeudi du mois, un écrivain en résidence vous ouvre une fenêtre sur son travail, ses univers et ses motifs, selon une forme libre d’intervention. Une heure en carte blanche à partager, suivi d’un apéritif.

L’intérêt de Tam Nguyen pour la méthodologie en histoire de l’art a donné naissance à son désir d’explorer d’autres récits possibles au sein de la création vietnamienne, s’écartant de ceux centrés sur les traumatismes de la guerre et les politiques postcoloniales. Le premier chapitre de son projet multidisciplinaire Prosaic Trānsquīlus prend la forme d’une "publication parasite" dans une revue académique, c’est-à-dire construite comme un article de recherche en histoire de l’art, mais sans aucun argument ni objectif académique. Lors de ce Jeudi en résidence, Tam parlera des possibilités de l’érudition inutile, dans laquelle les écrits académiques sont sujets à des détournements intentionnels, et de son refus d’installer sa pratique parmi la myriade de conventions à l’œuvre dans le monde de la création. Une invitation à réfléchir aux relations entre production artistique et production textuelle, ainsi qu’aux manières d’élargir les espaces créatifs par le biais de pratiques expérimentales au sens large.

Né·x en 2000 dans le sud du Vietnam, Tam Nguyen (il/iel) est un·x artiste·x et écrivain·x émergent·x. Ses écrits ont paru dans divers journaux et magazines, parmi lesquels diaCRITICS, Heavy Feather Review, MAYDAY, sin cesar, Softblow, Queer Southeast Asia ou encore Southeast of Now. Sa pratique créative favorise des formes radicales d’incarnation du savoir en annulant les écarts entre la production de textes, l’expression artistique et l’érudition. Ayant participé au programme de résidence international NPAK ainsi qu’au festival NPAK d’arts installatifs, il/iel prépare actuellement un diplôme en art et étude des médias à l’Université Fulbright, et s’intéresse à l’histoire de l’art moderne et contemporain en Asie du Sud-Est.