Le Chant du cygne
Un vieux comédien au bout du rouleau, Svetlovidov, s’est endormi dans sa loge après avoir trop bu. Il se réveille en pleine nuit, enfermé dans le théâtre déserté où il a joué la veille.
Un vieux comédien au bout du rouleau, Svetlovidov, s’est endormi dans sa loge après avoir trop bu. Il se réveille en pleine nuit, enfermé dans le théâtre déserté où il a joué la veille. Le souffleur sort subitement des ténèbres. Sous son regard admiratif, Svetlovidov se met à convoquer les grandes figures qu’il a interprétées. Ses souvenirs fusent, étincellent dans un joyeux élan de vie, comme un dernier piedde-nez à la mort qui rôde. Tchekhov qualifiait cette pièce du « plus petit drame au monde ». Robert Bouvier en fait une fantaisie, un hommage flamboyant au théâtre et aux acteurs. Il s’en empare pour l’amplifier par des digressions loufoques et des télescopages entre jeu et réalité. Tour à tour léger et grave, mélancolique et burlesque, ce chant devient une célébration, campée admirablement par Roger Jendly. Le compagnon des débuts du TPR offre ici une performance d’une rare authenticité. Il est irrésistible, magistral. Face à cette mémoire vive du théâtre, Adrien Gygax incarne une jeunesse prometteuse. Car Le Chant du cygne par Bouvier, c’est aussi cela : une histoire de transmission, un dialogue entre générations.
Avant les textes qui le rendront mondialement célèbre (Ivanov, La Mouette, La Cerisaie…), Anton Tchekhov (1860 – 1904) écrit Le Chant du cygne. Il a à peine 26 ans. La pièce est représentée pour la première fois à Moscou en 1888. Succès immédiat. Tchekhov en rédigera plusieurs versions augmentées. On y trouve déjà la veine distinctive de l’écrivain et certains de ses motifs phares, tels que la désillusion, le sentiment de vanité de la vie, l’artiste face à lui-même et aux autres.
Directeur du Théâtre du Passage à Neuchâtel et de la Compagnie du même nom, metteur en scène et comédien, Robert Bouvier a l’enthousiasme chevillé à l’âme et la jeunesse éternelle dans les yeux. Sa boussole : la sincérité. Dernièrement, il a mis en scène des oeuvres de Cortázar, Köbeli, Chappaz, Delteil… Il a également monté des opéras et joué sous la direction de Matthias Langhoff, Jean-Louis Hourdin, Fabrice Melquiot, Irina Brook, Robert Sandoz…
A L'Heure bleue - Théâtre Populaire Romand
Salle principale
Avenue Léopold-Robert 27, 2300 La Chaux-de-Fonds
2302 La Chaux-de-Fonds
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