Rousseau covasson
Evocation de la "naturalité" de Rousseau, communier de Couvet, par des documents des Archives de Val-de-Travers
Rousseau est-il Français ou Genevois ? Rousseau est-il Neuchâtelois ? En réalité, il mourra communier de Couvet, bien qu’il ne revendique qu’une seule fois cette appartenance dans une lettre du 30 mars 1765 au libraire éditeur Nicolas-Bonaventure Duchesne à Paris
Réfugié dès 1762 à Môtiers dans la Principauté de Neuchâtel, il se voit offrir à titre gratuit et tutélaire le statut de sujet de cet Etat et de son Prince, le roi de Prusse Frédéric II, dit Le Grand Frédéric, son contemporain. Il doit ce privilège à la fois à l’amitié et à l’initiative de George Keith, Maréchal d’Ecosse, gouverneur de la Principauté de Neuchâtel et intime du roi, et à la protection du monarque éclairé de Sans Souci. Il devient sujet de la Principauté de Neuchâtel par un acte authentique daté du 16 avril 1763.
Le 12 mai de la même année, il abdique à perpétuité [son] droit de bourgeoisie et de cité dans la Ville et République de Genève.
Le 1er janvier 1765, la Générale communauté de Couvet dans le Val-de-Travers l’intègre à l’unanimité et à titre gratuit dans le corps de ses communiers, le mettant au bénéfice de tous les droits liés à ce statut, en particulier celui de pouvoir vivre à Couvet jusqu’à sa mort, voire de bénéficier d’une assistance matérielle au cas où il tomberait dans le besoin.