Exposition temporaire : "Mini, minon, mignon. Ecran de fumée ou poudre aux yeux?"
Quel ennemi commun ont les foyers et les musées ? La poussière. Ce discret envahisseur qui s’infiltre dans tous les recoins, s’accumule sous nos lits et ternit nos abris.
Conçue et réalisée par Nathanaëlle Delachaux et Eddy Jaquet, la nouvelle exposition temporaire du Musée de l’Areuse s’intéresse à cette minuscule, mais omniprésente particule de notre vie quotidienne : la poussière. Cette fine poudre qui recouvre nos meubles, s’amasse sous nos lits et fait éternuer les souris. Du lit conjugal à l’urne funéraire, en passant par les arbres de la connaissance et de la vie, ce sont toutes les facettes de la poussière, ses définitions et ses représentations que les visiteurs pourront découvrir dans les vitrines du Musée de l’Areuse.
Le mot poussière, tout comme poudre, descend du mot latin pulvis. Pourtant, la poudre et la poussière n’ont pas les mêmes qualités. Jusqu’au XVIe siècle, en France, poussière est d’usage régional, tandis que le terme poudre est utilisé à la capitale. La poudre a alors un usage corporel, tandis que la poussière est constituée de terre et de déchets emportés et brassés par le vent. Au XIXe siècle, le « Grand Dictionnaire universel » de Pierre Larousse définit la poussière comme un élément sans valeur, sale, et qui offusque les yeux. Elle relève de sens négatifs comme néant, misérable ou de basse condition.
En revanche, dans nos régions, poudre et poussière ont souvent eu le même sens : dans le « Dictionnaire du parler neuchâtelois et Suisse romand » de 1926, la poussière est définie comme « une poudre médicinale ».
L’exposition se construit sur deux niveaux de lecture : le premier concerne le message transmis par les objets présentés ; le second se livre au travers d’images, de poèmes, de citations ou de représentations artistiques illustrant la poussière.
Le temps qui passe est au centre du propos, à l’exemple d’une pendule neuchâteloise ou d’un morceau de bois rongé petit à petit par les fourmis. À l’origine et à la fin de toute chose selon la Genèse chrétienne, elle parcourt le cycle de la vie et habite le dessous de nos meubles. Au placard balais et plumeaux ! C’est ses idées que le public est invité à dépoussiérer !
Adultes : CHF 3.-
Enfants : CHF 2.-
01/04-20/06 et 21/09-30/11
Ma au Di de 14h15 à 17h45
22/06-19/09
Ma au Sa de 10h15 à 17h45
Di de 14h15 à 17h45
Ainsi que sur demande pour
les groupes