Le Chant des Oiseaux

Les Chanteurs d’oiseaux, devenus célèbres par leur nomination aux Molières 2016 et aux Victoires de la Musique 2017, enchanteront le public lors de ce concert dédié à la poésie de la nature avec, à l’orgue flamand, Freddy Eichelberger.

Jean Boucault et Johnny Rasse sillonnent l’Europe pour faire entendre le chant des oiseaux – plus de cent- qu’ils imitent à merveille, sans instrument autre que leur corps et leur voix. Dès leur plus jeune âge, les deux compères se sont amusés à imiter les oiseaux. A force d’entraînement, ils ont réussi à les imiter si parfaitement que les oiseaux eux-mêmes s’y sont laissé prendre. Leur chant est si entraîné que les oiseaux y répondent !

Freddy Eichelberger aime les expériences musicales tous azimuts. Organiste, claveciniste, il s’engage aussi dans le théâtre, joue du cistre et pratique assidument l’improvisation, qu’il enseigne, en-dehors d’une riche activité de concertiste et de continuiste.

Le programme concocté pour Beurnevésin est inédit. Il faut bien relever que le chant des oiseaux a fasciné les compositeurs de toutes les époques. Le programme fera essentiellement référence aux compositeurs du 17ème siècle, et aussi à l’improvisation. Il faut dire que c’est précisément à cette époque que l’ornementation – ces petites notes ajoutées écrites par des signes – se base essentiellement sur les différents « trilles » de nos amis les oiseaux. Et cela participe grandement au discours musical, jusqu’à lui donner sa direction. Ainsi, coucous, aimables rossignols, alouettes des champs, goélands argentés, jungles et batailles d’oiseaux forment les titres évocateurs des pièces du programme, tantôt puisées dans le répertoire français et anglais, tantôt improvisées. On entendra tout aussi bien des pages de Lambert, Moulinié, Couperin, Purcell,  que des compositeurs anonymes du 16ème siècle, dont les mélodies de chansons évoquent la nature, la forêt et les oiseaux. Superposées de divers chants de volatiles, ces œuvres mettront en valeur les timbres particuliers de l’orgue de Beurnevésin, remarquable par la qualité de sa facture et la poésie de son harmonisation. Inversement, l’instrument servira aussi de support aux improvisations des chanteurs d’oiseaux, élargissant encore l’éventail des combinaisons sonores qu’offriront les trois artistes.