J.S. Bach: Passion selon St Matthieu

La Grande Passion, comme la surnommaient les membres de la famille Bach, est une œuvre magistrale écrite pour double chœur, double orchestre et solistes. Michael Radulescu, organiste, chef d'orchestre et compositeur, nommé Compagnon des Arts de la ville de Porrentruy, trouve en l’église des Jésuites un cadre parfaitement adapté pour l'interprétation des œuvres de Bach. Par sa disposition, l’orgue Ahrend offre la possibilité rare de réaliser le continuo – ou accompagnement, - au grand orgue. En outre, le chef peut compter sur des conditions de travail idéales. En effet, les musiciens, instrumentistes et choristes, sont présents durant une semaine complète et se consacrent exclusivement au travail d’interprétation de l’œuvre, ce qui est devenu rare de nos jours mais particulièrement apprécié des uns et des autres. Par conséquent, le résultat présenté au public en concert est empreint de cohérence et d’authenticité.

Créée aux alentours de 1730, la Passion selon St Matthieu appartient au répertoire sacré de Jean-Sébastien Bach. Elle est néanmoins traitée comme un vaste oratorio théâtral, mettant en scène les dernières heures de la vie du Christ. Construite selon un plan architectural et symbolique extrêmement élaboré, l’œuvre est pleine de compassion. Elle se révèle aussi dramatique que consolatrice. Le texte allemand s’articule sur trois plans : le récit biblique proprement dit ; la prière, exprimée par les chorals luthériens et enfin les commentaires de l’action, constitués d’airs écrits par Picander, poète qui a aussi travaillé pour bon nombre de cantates de Bach. La musique à deux chœurs et deux orchestres est issue de la pratique vénitienne, les différents plans sonores qui en découlent donnant un relief particulièrement saisissant à l’œuvre.

38 instrumentistes, 26 chanteurs et 8 solistes

Les premiers violons Bénédicte Pernet et Jonathan Nubel emmèneront la quarantaine de musiciens professionnels des deux orchestres, composés chacun des cordes, flûtes et hautbois. Le grand orgue sera tenu par Magdalena Hasibeder (Vienne) et l’orgue positif du 2ème orchestre par Gabriel Wolfer, tandis que le rôle central du clavecin, joué par Bach lui-même à l’époque, sera assumé par Jean-Luc Ho (Paris). Deux contrebasses, deux violoncelles et deux bassons compléteront ce groupe de basse continue, permettant la gravité de la musique que Bach considérait non pas seulement comme la base de la composition mais aussi comme le symbole du fondement divin de la vie humaine. Les chœurs interpréteront tantôt les foules, tantôt les prêtres juifs ou les soldats romains. Ils chanteront tous les chorals et interviendront dans certains airs de façon parfois inattendue. Dix jeunes chanteurs perchés sur la tribune apporteront, à deux reprises, leur contribution à l’édifice superposant la ligne mélodique du choral à la polyphonie de l’ensemble.

Olivier Coiffet, ténor déjà apprécié dans la région, assumera le rôle de l'évangéliste, déroulant le drame de l’histoire. Benoît Arnould, prêtera sa voix grave et charpentée à Jésus. L'alto Mélodie Ruvio, incarnera l'âme humaine tourmentée et sensuelle. Gunhild Alsvik, Mirjam Striegel, Cassandre Stornetta, Raffaele Giordani, Tobias Wicky, Carlyn Monnin et Vincent Girardin seront également au nombre des solistes.

Les répétitions auront lieu à l’église des Jésuites ou au temple réformé du 31 mars au 7 avril. Elles seront conduites par Michael Radulescu secondé par Nicolas Radulescu. Les répétitions sont ouvertes gratuitement au public qui pourra suivre ainsi la mise en place de ce monument musical.

45 CHF / 35 CHF

AVS, AI, 5 CHF de rabais