FELIX for ever WALSER
En vérité je n’ai jamais été un enfant, c’est pourquoi, je le crois fermement, je garderai toujours quelque chose de l’enfance…
Qui est Félix ou qui est Walser ?
Est-ce que c’est l’enfant de 4 ans qui évolue et grandit devant nous, avec son entourage et sa propre vision du monde dans lequel il vit ? Est-ce la mémoire de ce petit bonhomme qui se
construit devant nous ?
Ou alors est-ce Walser lui-même qui remonte le fil de sa mémoire, glissant d’un personnage à l’autre, repassant par son enfance à travers sa sœur, son frère, ses camarades d’école afin de comprendre son monde et sa vision des adultes qu’il affrontera en gardant toute sa personnalité et sa singularité ?
Les dialogues de Robert Walser sont autant de petits univers dans lesquels l’écrivain s’efface et décompose le sujet avec une rare intensité.
Nous savons aujourd’hui que Walser se base sur ses souvenirs, il l’a dit lui-même ou plutôt
écrit :
« Tout ce que l’écrivain Walser écrivit « plus tard » a bien dû enfin être vécu par le même Walser « auparavant ». Aujourd’hui c’est le chemin de sa mémoire que l’acteur emprunte pour que sa parole jaillisse ; Walser qui, nous le savons n’a plus prononcé un mot
durant les 23 dernières années de sa vie, se retrouve face à nous pour se raconter pour nous parler de Félix, de lui-même et se rappeler son chemin si atypique et si déterminant pour sa vie, et celles de ses personnages.
Un travail sur la mémoire et sur la langue de Walser, sans vouloir repousser les limites de sa poésie et de son écriture mais emprunter, le chemin de sa mémoire comme une promenade
avec lui, en marchant à travers ses mots et sa poésie. L’écriture particulière en
microgrammes spécifique à l’auteur, fait que sa lecture se confond avec la respiration.
Ses complaintes, ses confidences deviennent des notes d’une symphonie subtile et délicate.
C'est uniquement par son langage poétique que l’acteur et le spectateur pourront parvenir à déceler sa vérité, c’est par cette langue si unique et si particulière que nous saurons voir qui nous parle, et c’est sa poésie qui révélera « Félix » et sans doute Walser.
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