La machine de Turing
L'anti-héros père de nos ordinateurs: un génie au destin tragique.
Alan Turing est le père de nos ordinateurs et le grand-père de l’intelligence artificielle. Avec son équipe, il a déchiffré le système de cryptage des transmissions nazies durant la Seconde Guerre mondiale, facilitant la victoire des Alliés. Il a enseigné à Cambridge et exploré de multiples domaines scientifiques. Mais il était aussi d’une timidité maladive, privé du mode d’emploi de l’interaction avec ses semblables et – tare suprême dans la prude Angleterre du début du XXe siècle – il aimait les garçons. Ce génie méconnu a connu une fin de vie tragique. Auteur de la pièce et interprète du héros, Benoît Solès réussit un portrait de chair et d’os. Bafouillant, bégayant, à coups de gestes saccadés, il incarne Turing sur scène, passionné par son personnage. L’histoire se déroule comme un thriller drôle et sensible, dans un décor vivant. Allergiques aux maths, ne pas s’abstenir : on découvre que rigueur logique et fantaisie poétique ne sont pas forcément incompatibles.