LES NOCES
À l’occasion du centenaire de la création de l’œuvre de Stravinsky, les Vocalistes et instrumentistes de l’HEMU, dirigés par le chef Daniel Reuss, proposent une nouvelle interprétation originale de cette œuvre toujours fascinante par sa modernité.
Relatant un mariage paysan, Les Noces se composent d'une suite de poèmes populaires russes disposés en deux parties. La première comporte trois tableaux, comme les trois temps d'une fête à la fois populaire et religieuse : la future mariée sur son char, puis le marié monté sur le sien, et enfin le couple réuni sur un char, entouré de leur amis et parents, tous vêtus d'habits éclatants. La fête du repas de noces constitue la seconde partie.
En 1914, lors d’un dernier voyage à Kiev, Stravinsky collecte des mélodies populaires dont il espère tirer une partition vive et originale. Commencée à Clarens en 1914, la première version de la partition est achevée à Morges en 1917 et subira jusqu'en 1923 de nombreuses transformations instrumentales pour arriver à une combinaison sonore inédites de quatre pianos, un chœur et six percussionnistes qui a pour principale fonction de soutenir les voix de quatre solistes. C’est avec les Ballets Russes à Paris, en juin 1923, que Les Noces voient le jour sous la direction musicale du suisse Ernest Ansermet.
Igor Stravinsky (1882-1971)
Le compositeur russe émigré en Suisse durant la Première Guerre mondiale peut être considéré comme l’inventeur de la modernité en musique. Cinquante ans après sa mort, il reste l’un des artistes les plus influents du XXe siècle. Durant son séjour en Suisse, il se lie d’amitié avec le chef d'orchestre Ernest Ansermet et l’écrivain Charles Ferdinand Ramuz. Interprète de Stravinsky et auteur de nombreux textes sur sa musique, Ansermet devint un fervent défenseur du compositeur.
Après avoir donné l’œuvre séparément, les deux hautes écoles se retrouvent sur la scène du Théâtre de Jorat, nourries de leurs expériences respectives, pour proposer une interprétation originale de l’œuvre toujours fascinante par sa modernité.