les Jardins Musicaux 2024 LE CLAVIER BIEN TEMPÉRÉ
Gabriel Stern, piano. JEAN-SÉBASTIEN BACH Le Clavier bien tempéré – livre 1 – BWW 846-893 24 préludes et fugues dans les douze tons majeurs et mineurs Gabriel Stern, piano
Le Clavier bien tempéré, terminé par Bach en 1722, est incontestablement une œuvre phare. Surnommé l'"Ancien Testament de la musique", il a été emprunté comme étalon ultime par des musiciens célèbres, intégré à leur routine quotidienne. Mozart lui-même fut bouleversé lorsqu'il découvrit ces préludes et fugues sur le tard. Chopin ne débutait pas ses journées sans pratiquer quelques-unes de ces pièces, tandis que Schumann vouait un culte à cette œuvre, et Casals s'adonnait à deux de ces morceaux chaque matin avant de jouer du violoncelle.
En composant ces œuvres, quelles que soient les dispositions des instruments à clavier, Bach démontrait que la division artificielle de la gamme en douze demi-tons égaux, connue sous le nom de "gamme tempérée", était agréable à l'oreille, bien que chaque intervalle présente de légères imperfections. Cela a permis de défricher des territoires nouveaux dans le domaine de la modulation et a ouvert la voie à la musique moderne.
Chaque pièce commence par un prélude qui, dans le sens originel du terme, s'apparente à une improvisation donnant tout son caractère à la tonalité du morceau, qu'elle soit joyeuse, mélancolique, éclatante, triomphale ou méditative. Suit alors une fugue : le summum de l'art de Bach, quintessence de la musique érudite. Cette forme, comparable à un canon élaboré, est devenue indispensable pour tous les compositeurs qui ont suivi, bien que seuls quelques-uns, comme Beethoven dans la Grande Fugue ou Bartók dans Musique pour cordes, percussion et célesta, aient pu prétendre égaler Bach.
LE CLAVIER BIEN TEMPÉRÉ - Eglise réformée Twann
Eglise réformée
2513 Twann