Matinée des Jeunes Etoiles VI

Créé par Yehudi Menuhin en 1957, ce festival s’impose comme un temps fort estival, avec plus de 60 concerts organisés dans les églises de la région et sous la Tente emblématique de Gstaad
Non content de se distinguer sur les scènes de concours, le violoniste ukrainien Georgii Moroz affirme également sa créativité et compte le démontrer lors de ses débuts à Gstaad. Pour accompagner son répertoire, il a choisi d'allier la virtuosité imposante de Bartók et Ysaÿe à l'émotion poignante de Prokofiev, notamment avec la Première Sonate du compositeur. Cette œuvre, jadis interprétée aux funérailles du grand Prokofiev par David Oïstrakh et Samouïl Feinberg, est célèbre pour ses glissandi dans les deux mouvements extrêmes, que Prokofiev lui-même décrivait comme évoquant « le vent passant dans un cimetière ». Une image qui résonne avec force dans l'interprétation de Moroz.
Béla Bartók (1881-1945), Rhapsodie pour violon et piano n° 1 Sz. 86
Georgii Moroz (2001), «The Poet»
Serge Prokofiev (1891-1953), Sonate pour violon et piano n° 1 en fa mineur op. 80
Eugène Ysaÿe (1858-1931), Caprice d'après l'Etude en forme de valse op. 52 n° 6 de Saint-Saëns