Venezia and Beyond – Music for the Planet I

Créé en 1957 par Yehudi Menuhin, ce festival suisse de renom offre plus de 60 concerts estivaux dans des églises pittoresques et sous la Tente du Festival de Gstaad.

Benjamin Britten (1913-1976)

Barcarolle pour violoncelle seul 3'

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Concerto pour violoncelle en sol mineur RV 416 9'

Caroline Shaw (1982)

«Limestone & Felt» pour alto et violoncelle 6'

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Concerto pour violoncelle en mi bémol majeur RV 408 – II. Largo 4'

Concerto ripieno pour cordes en la majeur RV 158 8'

Barbara Strozzi (1619-1677)

«Che so puo fare?», cantate (violoncelle, luth, clavecin, basse) 5'

Antonio Sartorio (ca. 1630-1680)

«Orfeo, tu dormi», air extrait de l'opéra «Orfeo» (violoncelle & orchestre) 5'

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Concerto pour cordes en sol mineur RV 156 7'

György Kurtág (1926)

«Árnyak» [Ombre] pour violoncelle seul 1'

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Concerto pour violoncelle en la mineur RV 419 – III. Allegro 3'

Valentin Silvestrov (1937)

«Abendserenade» extraite de «Stille Musik» pour orchestre à cordes (2 violoncelles) 3'

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Concerto pour violoncelle en ré mineur RV 405 9'

Alessandro Marcello (1673-1747) / Jean-Sébastien Bach (1685-1750)

Concerto pour hautbois en ré mineur S.Z799 / BWV 974 – II. Adagio (violoncelle & luth) 4'

 70'

Programme accompagné d'images en lien avec Venise et le changement climatique

Révélée par la série «Jeunes Etoiles» du samedi matin à la chapelle de Gstaad puis plébiscitée par le public lors du vote en ligne de l'été 2021 sur Gstaad Digital Festival, la violoncelliste russe Anastasia Kobekina fait désormais figure d'habituée du Gstaad Menuhin Festival & Academy. D'une sensibilité à fleur de peau, à l'aise dans tous les styles, cette disciple de Frans Helmerson se forme aujourd'hui au violoncelle baroque dans la classe de Kristin von der Goltz à Francfort. Et c'est justement avec un programme faisant dialoguer les époques qu'elle fait le voyage de Saanen en compagnie de Julia Schröder et de l'Orchestre de Chambre de Bâle: quatre siècles de musique de Barbara Strozzi à Caroline Shaw, en passant par l'incontournable Antonio Vivaldi et ses sublimes offrandes au violoncelle.

De quelle manière les concerts de ce cycle s'inscrivent-ils dans cette thématique de la transformation? Avec son programme «Venezia and Beyond», Anastasia Kobekina apporte une première réponse. Venise, ville de tous les désirs et de tous les rêves, berceau jadis de l'une des plus illustres traditions musicales, incarne en même temps la mort en tant que lieu d'abandon au destin et à ses forces incontrôlables. Sur le fil de son archet, au gré de notes à la fois anciennes et actuelles, la violoncelliste médite sur cette dualité: la carte postale d'un côté, l'éphémère de l'autre, symbolisée par cette cité au cœur d'une lagune menacée d'engloutissement par la montée du niveau des mers.