Désarroi, résilience et créativité des enfants et des adolescent.e.s
Conférence de Philip D. Jaffé, professeur UNI Genève. Proportionnellement, ce sont les jeunes qui ont vécu le plus longtemps à l’ombre de la COVID19. Au moins un dixième de leur existence ! C’est beaucoup !
Déjà deux ans de pandémie. Les adultes trouvent le temps long et se plaignent. Cependant, proportionnellement, ce sont les enfants et les adolescent.e.s qui ont vécu le plus longtemps à l’ombre de la COVID19. Au moins un dixième de leur existence ! C’est beaucoup et notre société helvétique commence à prendre la mesure de l’impact délétère de cette crise sur les jeunes générations.
Si seulement c’était la seule crise à laquelle les enfants et les jeunes étaient confrontés ! Or, aujourd’hui, impossible de contourner la dégradation de l’environnement et la crise climatique ainsi que l’éco-anxiété qu’elle génère. Heureusement que la réalité peut être gommée et qu’on peut y échapper en s’engouffrant dans le monde virtuel, le numérique offrant un changement de paradigme fondamental pour l’humanité… quoique nous naviguons à vue lorsqu’on envisage les conséquences pour les générations à venir.
Voilà quelques angles sur lesquels nous nous appuierons pour prendre le pouls et estimer le désarroi des enfants et des adolescent.e.s d’aujourd’hui. Fort heureusement que, en miroir, nous observons aussi la formidable résilience des jeunes générations, un groupe social qui émerge toujours plus dynamique et créatif pour exiger plus de considération au sein de la société. Cette évolution sociale bien réjouissante mérite aussi l’examen à l’aune de la reconnaissance des droits de l’enfant promulgués par la Convention des Nations Unies. Contraignantes pour la Suisse, les dispositions de la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant progressent dans les cercles professionnels et politiques de notre pays.
