Danse - Gounouj

« Léo Lérus nous offre avec ce très beau quatuor le manifeste éclairé d’une harmonie totale entre l’homme et la nature, qui passe par la danse. » ResMusica

PREMIÈRE SUISSE

Gounouj, en créole, signifie « grenouille » dans certaines régions de la Guadeloupe. Lorsque le chorégraphe Léo Lérus retourne dans son île natale et que la nuit tombe, c'est une véritable symphonie. Il entend les grenouilles coasser, notamment près de la mer des Caraïbes. Mais pour combien de temps encore ? La perspective de la possible disparition de ces paysages et de ces espèces forme la toile de fond mélancolique de ce spectacle, une berceuse tropicale hypnotique.

Les danseurs ne sont pas guadeloupéens, mais ils partagent tous des cultures métissées riches en diversité. Deux d'entre eux ont eu la chance de créer in situ, là où la plage laisse place à la forêt puis à la mangrove. Cela se reflète sur scène dans leur chorégraphie : des jambes semblant des branchages, des mouvements de bassin aquatiques, et une capacité à rétracter leurs membres sous leur corps pour ensuite bondir avec une énergie explosive. Entrer dans Gounouj, c'est plonger dans un rêve éveillé, un voyage poétique loin du tumulte du monde moderne, bercé par les sons de la nature. La somptueuse bande-son répond en écho à la gestuelle resplendissante des danseurs.

Léo Lérus, ancien interprète de Wayne McGregor, Sharon Eyal et Ohad Naharin, s'est tourné vers la chorégraphie pour notre plus grand plaisir, nous offrant ici une magnifique ode à la biodiversité.