Petite Balade aux enfers
De retour à l’Opéra de Lausanne après le très festif Domino noir, la plasticienne Valérie Lesort imagine un spectacle lyrique pour le jeune public, avec marionnettes, d’après Orphée et Eurydice de Christoph Willibald Gluck.
Cette fascinante légende d'amour et de mort est une partie essentielle de notre héritage imaginaire. La mythologie grecque nous a narré l'épopée du poète et musicien Orphée, bravant courageusement les sombres contrées d'Hadès pour convaincre, à l'aide de la magie de sa lyre, les dieux infernaux de permettre à sa bien-aimée Eurydice de retourner parmi les vivants. On se souvient du défi lancé par les juges ténébreux : ne pas se retourner pour la regarder avant de quitter leur royaume. Réussira-t-il à ramener à la vie celle qu'il aime, ce musicien amoureux capable d'attendrir les pierres et d'apaiser les bêtes féroces ?
Cette adaptation originale, empreinte de fraîcheur, mêle chants et dialogues. Le parcours des Enfers, imaginé par Marine Thoreau La Salle, également en charge de la préparation musicale et du piano, est ponctué d'événements magiques et de péripéties cocasses, encadrant les plus belles mélodies de l'opéra de Gluck, pour initier les jeunes spectateurs à l'art lyrique. Dans un théâtre de marionnettes, après une introduction par le grand Zeus lui-même et sous les conseils de l'Amour en personne, les chanteuses se métamorphosent en marionnettes hybrides. Elles prennent alors vie sous la forme de créatures surnaturelles de 80 centimètres de haut, accompagnées d'un bestiaire fantaisiste, dans ce périple teinté de poésie et de magie, pour le plus grand plaisir des enfants et de leurs parents.