Film d'avril - L'Envol
Sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes de Cannes, L’Envol nous parle de résilience avec beaucoup d’espoir et de poésie.
Dans le Nord de la France, Juliette grandit seule avec son père, Raphaël, un soldat rescapé de la Première Guerre mondiale. Un été, la jeune fille solitaire, passionnée par le chant et la musique, fait la rencontre d’une magicienne qui lui promet que des voiles écarlates viendront un jour l’emmener loin de son village. Juliette ne cessera jamais de croire en la prophétie.
En adaptant librement Les Voiles écarlates de l’écrivain soviétique Alexandre Grin, le cinéaste italien Pietro Marcello (La Bocca del Lupo, Martin Eden, tous deux projetés au CityClub) raconte sous la forme d’un conte musical l'émancipation d'une femme sur vingt ans, entre 1919 et 1939, une époque de rêves et de grandes inventions. Sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes de Cannes, L’Envol nous parle de résilience avec beaucoup d’espoir et de poésie. Au casting, la nouvelle venue Juliette Jouan est remarquable et admirablement entourée de Raphaël Thiéry, Louis Garrel et Noémie Lvovsky.
«Romanesque, doux, délicat, toujours au bord du réel tranchant et du fantastique qui élève, cet Envol généreux et imprévisible, a une beauté indescriptible, quelque part entre le passé et le présent, le rêve et la réalité. Ça doit être ça, la magie du cinéma.» (Cinéma Teaser)
«Film hors des sentiers battus, L’Envol nous sort progressivement de la boue (des tranchées, de la campagne) pour nous entraîner dans les hauteurs magiques, les ors du ciel, de la beauté, de l’art et de l’innocence. Magique.» (Les Inrockuptibles)
«Pietro Marcello réussit un mélange gracieux de Jacques Demy et Julien Duvivier, ni passéiste ni anachronique.» (Le Figaro)
Pietro Marcello à propos du film: «Je n’avais prévu d’adapter Les Voiles écarlates. C’est mon producteur, Charles Gillibert, et son collaborateur Romain Blondeau qui, entre autres choses, m’en ont suggéré la lecture. Alexandre Grin est un auteur d’aventures, il est né à la fin du XIXe siècle. Il a adhéré au socialisme révolutionnaire et a entamé sa carrière littéraire après la révolution de 1905. Il a été arrêté plusieurs fois à cause de son activité politique. Ses ouvrages les plus importants ont été publiés après la révolution d’octobre. Mais, en dépit de leur succès, le ton antimilitariste et romantique de ses livres ne convenait pas à la nouvelle époque et les éditeurs ont cessé de le publier. Il est mort pauvre, en paria. Ce qui m’intéresse en premier lieu dans le roman, c’est le rapport entre le père et la fille. La mère meurt, c’est au père de s’occuper de l’enfant. Le lien qui se crée entre eux me passionnait.»