Archi liberi - Musique baroque et classique
Joachim Forlani : une clarinette piccolo rejoint les Archi Liberi à Ouchy et La Tour-de-Peilz
Tomaso Albinoni – 1671-1751
Albinoni était un violoniste qui a écrit plusieurs des plus belles pièces du baroque italien tardif. Il a pu composer selon ses envies, grâce à une situation familiale aisée à Venise.
La sinfonia a cinque en do majeur (op. 2 no 2) a été publiée en 1700. Il s’agit d’une sonate d’église pour cinq voix dans une formation de premiers et deuxièmes violons, violons alto et ténor et basse continue. Il comprend quatre mouvements : largo – allegro – grave – allegro.
Le concerto a cinque en ré mineur (op. 5 no 7) a été publié sept ans plus tard, pour la même formation, avec trois mouvements : allegro – grave – allegro.
Ces deux pièces illustrent l’inventivité du compositeur dans la conduite de gestes mélodiques amples et généreux, soutenus par une architecture des voix qui semble couler de source.
Antonio Vivaldi – 1678-1741
Vivaldi était un virtuose du violon contemporain d’Albinoni et ayant comme lui fait la plus grande partie de sa carrière à Venise, avec une grande liberté dans ses choix de composition.
Le concerto en ré mineur (op. 3 no 11, RV 565) a été publié en 1711, parmi les œuvres de l’Estro Armonico dont plusieurs œuvres ont été transcrites par Bach pour orgue ou clavecin et qui l’ont rendu célèbre dans toute l’Europe.
Ce concerto est écrit pour trois solistes (deux violons et un violoncelle) et orchestre à cordes. Il comprend cinq mouvements : allegro – adagio e spiccato – allegro – largo et spiccato – allegro.
Wolfgang Amadeus Mozart – 1756-1791
C’est à Vienne que mourut Vivaldi dans l’indifférence générale. Et c’est là que Mozart écrira 46 ans plus tard la Sérénade no13 en sol majeur (K 516) plus connue sous le titre « Une petite musique de nuit ». Ecrite pour quintette à cordes, cette pièce comprend quatre mouvements: allegro – romance (andante) – menuet et trio (allegretto) – rondo (allegro).
L’écriture de cette pièce illustre une parfaite maîtrise de la forme classique, avec des thèmes inoubliables, enjoués et festifs, entrecoupés de motifs plus légers et délicats. Les réexpositions de la forme sonate du premier mouvement, les couplets variés de la forme rondo du dernier sont autant de résurgences qui apaisent, pendant que le compositeur espiègle s’amuse à développer plein de surprises. Entre ces deux mouvements se placent une romance – qui invite à la rêverie amoureuse – suivie d’un menuet où les instruments s’entendent pour danser au même rythme. Cette pièce a été publiée de manière posthume, on peine à croire que cette musique n’ait peut-être pas été jouée du vivant du compositeur…
Johann Melchior Molter – 1696-1765
Molter est un compositeur allemand de la fin de l’époque baroque, prolifique avec plus de deux cents concerti et symphonies à son actif. Il a écrit six concerti pour la petite clarinette (en ré), qui figurent parmi les premiers pour cet instrument.
Ecrit en 1747, le 1er concerto pour petite clarinette comprend 3 mouvements : moderato - largo - allegro.
Entreprenante, virtuose et sûre d’elle, la petite clarinette entraîne avec finesse l’orchestre dans son sillage. Cette œuvre est typique du style galant, à cheval entre les périodes baroque et classique, où les mélodies folâtrent sans trop se préoccuper de la rigueur du contrepoint.
Soliste: Joachim Forlani
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