Table ronde, causerie, chanson

Partir, rester, revenir, quel sens aujourd'hui ? Ils en discutent : Narcisse Praz, anarchiste, Raphaël Brunner, musicologue esthète, Eliane Beytrison, plasticienne. Elle, Pauline Lugon chantera, si elle veux.

Qu'est-ce qui fait que les artistes, les gens quittent, vivent reviennent dans la maison de leur grand père, celle de leur mère, ou définitivement laissent leur histoire, famille et vont par monts et par vaux ?.

Qu'est ce qui les attachent ? Ou les détachent.

Que peut bien vouloir dire, partir, rester ?

Cela a-t-il vraiment un sens alors qu'est promue « all over the world » une mondialisation de marchandises, gens, mélanges indescriptibles, échanges tout azimut de marchandises, cela porte-t-il bonheur de déplacer également le créateur, déplaçons-nous la création en nous déplaçant ? Ou alors n'y a-t-il un seul lieu porteur de notre écriture, trait, jet d'encre ? Le nomadisme appartient-il au créateur, à la création ? Brueghel, Montaigne Durer, n'étaient-ils pas des voyageurs impénitents ? Y a-t-il un karma du créateur ? Eliane était-elle là où nous sommes appelés à peindre. Un fil suit-il la création et s'attache-t-il à la patte du pigeon qui va mener nos mots valises aux Abymes ? Faut-il partir pour mieux sentir le manque, du plein, du vide ? Le voyage fait-il l'oeuvre universelle ?

Une conversation informelle, par des baladeurs penseuses de notre temps, de leur espace, de leur portée ou de sa toile. Le tout parsemé de quelques notes si elle le sent, si elle le veut, si elle le peut, Pauline portera haut ses accents circonflexes sur nos trois petits points d'exclamation...