Théâtre : Je crois que dehors c’est le printemps

Il est ardu de saisir l'impensable. Et pourtant, « Je crois que dehors c’est le printemps », mettant en lumière la résilience d'une mère en quête de guérison, résonne comme un manifeste vibrant pour le théâtre et pour la vie.

Irina, une mère de famille aimante, entourée d'un mari dévoué et de leurs adorables fillettes, goûte à la quiétude de la vie jusqu'au jour où la tragédie bouleverse tout... D'origine italienne et mariée en Suisse, Irina voit son monde s'effondrer lorsque le père de ses jumelles de six ans les enlève. Quelques jours plus tard, le père est retrouvé décédé par suicide, mais les fillettes restent introuvables.

Gaia Saitta et Giorgio Barberio Corsetti s'emparent de cette histoire vraie non pas pour la reproduire fidèlement, mais pour explorer au-delà des faits, capturant son souffle de résistance. Irina, revendiquant son droit au bonheur qu'elle doit réinventer, se dévoile dans toute son humanité, d'une beauté poignante. Gaia Saitta incarne seule cette histoire sur scène, irradiant de vérité et de sensibilité, transformant le théâtre en un espace de complicité où nous, spectateurs, devenons acteurs d'un parcours de résilience. Elle redonne ainsi au plateau théâtral toute sa puissance ancestrale de communion, partageant les douleurs et les bonheurs profondément humains.