L'Orchestre de la Suisse Romande en concert

Lauréat du Concours Paganini 2015 et du Concours Sibelius 2022, le violoniste Inmo Yang sera à entendre avec l'OSR et Jonathan Nott dans le sublime concerto de Sibelius! Un rendez-vous à ne pas manquer !

Lauréat du Concours Paganini 2015 et du Concours Sibelius 2022, le violoniste Inmo Yang est aujourd’hui un pilier incontournable de la scène musicale. Après avoir enchanté des publics prestigieux au Carnegie Hall de New York, à Boston et au Marlboro Festival, il fera une halte à Neuchâtel pour interpréter le légendaire concerto de Sibelius avec l’Orchestre de la Suisse Romande, sous la baguette de Jonathan Nott.

C’est un retour triomphal pour l’OSR, qui revient après plusieurs années d’absence au Temple du Bas, une salle qui résonne encore des souvenirs de l’adolescence de votre humble rédacteur.

Le programme s’ouvrira avec Morphosis, une œuvre captivante du compositeur genevois William Blank. Inspiré des métamorphoses biologiques, ce morceau à mouvement unique est une véritable exploration de sentiments contrastés et évolutifs : Calme, Grave, Véhément, Allant, Vif et Immobile.

En 1904, l’épouse de Sibelius décrivait ainsi l’ardeur créative de son mari, immergé dans la composition de son concerto pour violon : « Jean est littéralement en ébullition ces jours-ci (et moi aussi !) avec tant de thèmes en tête qu'il n'en dort plus la nuit. Il est possédé par une effervescence mélodique d’une richesse incroyable. » Achevé en 1905, le concerto, bien que peu apprécié à ses débuts, est désormais l’un des plus enregistrés et redoutés du répertoire pour violon, un témoignage éclatant du génie de Sibelius.

La soirée se conclura avec la 8ème symphonie de Beethoven, un chef-d'œuvre contrastant (et presque espiègle) qui tranche avec l'ampleur des 7ème et 9ème symphonies. Composée en 1812, cette symphonie semblerait sortir tout droit de l’esprit d’un Beethoven retournant aux enseignements de Haydn, malgré la tourmente émotionnelle qui marquait sa vie personnelle à l’époque. Les trois premiers mouvements, d’un caractère plutôt modeste, laissent place à un final retentissant, une des déclarations musicales les plus puissantes du maître.