Discours de la servitude suivi de Pour Vaclav Havel Cie 94
"Plus les tyrans pillent, plus ils exigent, plus ils ruinent et détruisent, plus on leur donne, plus on les sert, de tant plus ils se fortifient et deviennent toujours plus forts et plus frais pour anéantir et détruire tout... "
Depuis les protestants du XVIe siècle, qui ont publié pour la première fois "Le Traité sur la servitude volontaire" après le massacre de la Saint-Barthélemy, jusqu'à Hannah Arendt, en passant par Marat, les anarchistes du XIXe siècle, Bergson, ou encore Deleuze, ce texte a traversé les époques de troubles politiques. À chaque période de crise, ce manifeste réapparaît comme une préfiguration de la désobéissance civile, inspirant des figures telles que Gandhi et Martin Luther King.
L'originalité du Discours de la servitude volontaire réside dans son approche : plutôt que de se concentrer sur le tyran, Étienne de La Boétie se penche sur ceux qui subissent l'autorité, analysant leur rôle, leur consentement, voire leur complicité dans leur propre asservissement.
Ce texte résonne encore dans l'histoire contemporaine, comme lors du discours prononcé par Friedrich Dürrenmatt le 22 novembre 1990 en l'honneur de Václav Havel, en visite en Suisse peu après son élection à la présidence. Ce discours provoqua un certain malaise au sein de la classe politique suisse, peu habituée à de tels éloges envers un chef d'État étranger. Dürrenmatt, fidèle à son style marqué par l'humour et la dérision, décrit la Suisse comme une grande prison où chaque habitant est à la fois détenu et gardien. En jouant sur ce paradoxe, il pousse la métaphore à l'extrême, jusqu'à ce que l'absurde devienne grotesque.
du mardi 24.09 au dimanche 06.10.2024
20h00 du mardi au samedi
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