Sonate, que me veux-tu ?
L’art de la sonate en trio à la française
Avant d’arriver en France, la sonate a connu en Italie durant tout le XVIIe siècle une évolution remarquable pour prendre sa forme corellienne, modèle idéal des compositeurs du XVIIIe.
Avec ses quatre opus de sonates en trio, Arcangelo Corelli a conquis toute l’Europe musicale, jetant les bases d’une architecture proportionnée et classique qui perdurera.
Les Français, curieux mais réticents à ces nouveautés transalpines, se laisseront finalement convaincre par l’entremise géniale de François Couperin, alias Coperino, en découvrant sonates – devrait-on dire « sonades » ? –, qui ouvrent chaque « Nations ».
Si Fontenelle se devait de proclamer « Sonate que me veux-tu ? », c’est pour signifier la rapide et étonnante victoire des Italiens par une musique nouvelle, « privée de texte, réduite à du son organisé, sans finalité autre que son existence même ».
C’est dans son essai qui porte le nom de la citation de Fontenelle que Violaine Anger affirme « Sonate est une pièce qui « sonne » par opposition à cantate qui, elle, chante et travaille des mots ».
Comment comprendre alors l’existence de ce qui ne fait que « sonner » ?
Ce concert est dédié aux premiers essais des sonates en trio françaises à l’aube du XVIIIe jusqu’à son apogée, vers 1750.
Où ? Salle de la Bourse, Genève
Quand ? Jeudi 29 février
Combien ? Entrée libre