f(LUX)

Une production originale d'Eklekto interprétant l'énergie de la lumière à travers le son, les performances et la vidéo.

La lumière est l’une des protagonistes les plus importantes du XXe siècle dans le domaine des arts contemporains. Son caractère impalpable a séduit de nombreux artistes, l’objet d’art disparaissant au profit d’ambiances, d’atmosphères destinées à envelopper les spectateurs·trices jusqu’au vertige…

Pour sa nouvelle production intitulée (f)LUX, Eklekto convie cinq artistes et compositeurs·trices où la lumière se mêle au son constituant alors un élément central dans la composition.

La pièce « Light » de l’artiste Mio Chareteau, se situe entre la performance et la composition : soixante ampoules allumées sont disposées sur une ligne qui rappelle une lueur crépusculaire à l’horizon. Six performers enclenchent ensemble un décompte et éteignent une à une les ampoules selon une chorégraphie bien précise modifiant la perception de l’espace éclairé, altérant notre perception jusqu’aux dernières lueurs avant l’obscurité.

C’est dans cette obscurité que débute la composition « Lightness » de la compositrice britannique Juliana Hodkinson. Jouant avec nos attentes, des sons raclés et frottés nous parviennent d’abord sans que l’on puisse en identifier la source. L’objet se révèle alors, de simples allumettes dont les flammes fragiles manipulées par les trois percussionnistes accentuent le caractère hypnotique : un ballet de feu où son et lumière sont intrinsèquement liés tout comme dans « Snare Counterpoint » du compositeur et percussionniste genevois Alexandre Babel. Le rythme saccadé des caisses claires épouse les flashs des stroboscopes, faisant écho avec l’ambiance des clubs, créant ainsi une réalité secondaire où la perception du mouvement est altérée par l’effet on/off du stroboscope.

Enfin, la nouvelle oeuvre d’Isandro Ojeda-Garcia, « Aaron’s feast », commande d’Eklekto au compositeur installé près de Genève, prend la forme d’un tableau animé. Quatre interprètes assis jouant des instruments entre percussions et sculptures sonores. La lumière provenant du plafond, émise par un vidéo projecteur éclaire les silhouettes, fait apparaître des ombres en jouant sur l’intensité, dessine des formes mouvantes et baigne les musicien·ne·s dans une matière immersive.

Pour cet évènement, Eklekto s’associe et convie I’artiste genevoise Salômé Guillemin qui investira le lieu des 6 toits, nouveau laboratoire des arts vivants où Eklekto a pris ses quartiers en Mai 2022. Sa performance « 50 Hertz » se situe entre installation sonore et performance où le son du néon amplifié est modifié via la conductivité du corps humain, ainsi qu’un ensemble de céramique.

Présence d'effets stroboscopiques pouvant heurter la sensibilité des spectateurs.