Idées transformées – Julia Fischer I
Depuis son lancement par Yehudi Menuhin, ce festival de renom offre chaque été un programme riche de plus de 60 concerts. Au cœur des églises de la région et sous la Tente emblématique du Festival de Gstaad, la musique classique résonne avec éclat
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour violon et piano n° 1 en ré majeur op. 12 n° 1
Aram Khatchatourian (1903-1978)
Sonate pour violon et piano n° 1
Eugène Ysaÿe (1858-1931)
Andante pour violon et piano op. posth.
César Franck (1822-1890)
Sonate pour violon et piano en la majeur FWV 8
Certains mélomanes de la région se souviennent peut-être de la petite fille qui brillait déjà grâce aux précieux conseils de son professeur Ana Chumachenco lors des fameux cours dispensés à La Lenk sous la bannière de la Sommerakademie fondée en 1978 par Kurt Pahlen. Que de chemin parcouru par Julia Fischer, aujourd'hui à son tour pédagogue réputée et actrice cet été à Gstaad d'une résidence de quatre concerts! Dans le premier chapitre de cette carte blanche, outre les jeunes Beethoven et Khatchatourian, la violoniste munichoise met face-à-face la célébrissime Sonate de César Franck – l'œuvre qui, dit-on, aurait inspiré à Proust la mystérieuse (et fictive) Sonate de Vinteuil d'À la recherche du temps perdu – et une page rare du violoniste belge qui l'a inspirée (et reçue en cadeau de mariage): Eugène Ysaÿe. Le compositeur Vincent d'Indy, qui était présent lors de la création à Bruxelles le 16 décembre 1886, considère l'œuvre comme le premier véritable modèle d'utilisation cyclique de thèmes dans une partition de forme sonate – ces idées musicales que l'on voit se transformer au fil des pages.
CHF 130/110/70