Journée de lutte contre les violences patriarcales

La collective Mirabal, formée pour l'occasion, vous invite à une journée d'événements afin de tisser ensemble la résistance contre le patriarcat. Au programme, manifestation, présentations, exposition et concerts, autour du thème de l'autodéfense.

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25 novembre 2023 : journée de lutte contre les violences patriarcales à Bienne

La collective Mirabal, formée pour l'occasion, vous invite à une journée d'événements afin de tisser ensemble la résistance contre le patriarcat. Au programme, manifestation, présentations, exposition et concerts, le tout organisé autour du thème de l'autodéfense féministe

L'histoire du 25 novembre

Le 25 novembre marque l’assassinat des sœurs Mirabal en 1960. Patria, Minerva et Maria-Teresa Mirabal sont des militantes révolutionnaires opposantes à la dictature de Trujillo en République Dominicaine. Leur assassinat provoque des révoltes qui mèneront au reversement de la dictature. Elles sont depuis devenues un symbole de la lutte contre les violences patriarcales et des manifestations sont organisées le 25 novembre à travers le monde.

La situation en Suisse

En Suisse la moitié des meurtres sont des féminicides. Ces meurtres ne représentent que la forme la plus extrême d’une multitude de violences physiques et psychologiques. Ces violences ne sont pas des accidents ou des cas isolés. Elles sont rendues possibles par un système, par des institutions sociales et politiques qui normalisent les discriminations contre les femmes, les personnes trans et non binaires et les dévalorisent.

Une résistance internationale

Mais l’étincelle de la résistance féministe brille de la Palestine, ou les femmes sont au front de la lutte contre l’occupation israélienne jusqu’au Rojava où elles construisent une révolution basée sur la démocratie radicale. Elle se propage du Pakistan, où les Hijra défient les lois de la société patriarcale en politisant les corps trans dissidents, à la Colombie ou les mères sont à l’avant-garde des affrontements contre la police dans les manifestations et au Mexique ou les féministes mettent le feu aux bâtiments gouvernementaux pour protester contre les féminicides. Elle traverse la Hongrie ou la communauté LGBTQIA+ organise la riposte face au gouvernement fasciste et l’Inde ou les femmes paysannes luttent pour leur droit à la terre. Elle enflamme le Soudan où les femmes sont en première ligne de la lutte contre la dictature au sein des comités de résistance et l’Afghanistan ou elles défient le régime des Talibans en organisant des école clandestines pour les filles. Face aux violences patriarcales, les femmes et les personnes trans et non-binaires ont toujours développé des formes variées d’autodéfense. Nous refusons de faire de ces violences une fatalité et voulons organiser une riposte collective. Qu’elle soit physique, psychologique ou encore économique, l’autodéfense est une arme contre les violences patriarcales.

L'autodéfense comme moyen de lutte

On ne se fait pas d'illusions, on ne pense pas que tous les hommes vont renoncer à leur position de pouvoir sans qu'on les y oblige. Notre droit à vivre dans une société sans violence et sans discriminations il va falloir l'arracher. Pour ça il faut que la peur change de camp. On veut créer une culture ou l'autodéfense est légitime. Une culture ou ça serait normal d'expulser les violeurs des bars, ou les filles jetteraient des tomates (ou autres objets de leur choix) sur les groupes qui chantent de paroles sexistes, ou les personnes LGBTQIA+ organiseraient des grèves contre les patrons harceleurs, ou les groupes de voisines débarqueraient avec des battes de baseball pour confronter les maris violents. Lutter pour notre droit légitime à l'autodéfense ça veut dire aussi soutenir les personnes criminalisées par la justice des patriarches. C’est le cas par exemple d’Alexandra Richard en France. Elle a été condamnée à 10 ans de prison ferme pour avoir tué son mari en voulant se défendre contre lui.

La mixité choisie: un outil d'émancipation

La soirée concerts se déroulera en mixité choisie sans hommes-cis*. La soirée est donc ouverte à toutes les femmes, aux personnes trans et non binaires. La mixité choisie n'est pas une fin soi, c'est un outil d'émancipation utilisé par différents groupes de personnes opprimées. Dans notre société de nombreux espaces sont de fait non-mixtes (clubs d'étudiants ou sportifs réservés aux hommes, dîners de Galas réservés aux riches...). Les bars et les endroits ou faire la fête sont presque toujours fréquentés majoritairement par des hommes. Organiser une soirée en mixité choisie sans hommes cis nous permet de donner de l'espace aux femmes, aux personnes trans et non binaires qui sont les principales personnes opprimées par le patriarcat. Nous savons que les hommes cisgenres doivent faire partie de la lutte contre les violences patriarcales, ils en ont l’occasion au quotidien.

Programme:

11h : Manifestation (rdv place de la gare avec qqch de violet si tu veux)

Suite du programme à la Haus pour Bienne, rue du Contrôle 22:

13h : ouverture de l’exposition d’œuvres sur la thématique de l’autodéfense

14h – 15h: Présentation "Emprisonnée pour s'être défendue contre les violences patriarcales: un témoignage"

15h30 – 16h30: Présentation: "25 novembre: histoire du combat des Soeurs Mirabal"

17h – 18h : Atelier d’autodéfense (inscriptions sur place, en mixité choisie sans hommes-cis*) --> inscriptions via notre e-mail : niunamenos@immerda.ch

18h30: Repas

Soirée concerts en mixité choisie sans hommes-cis* avec au programme:

20h: Alice, micro chorale low-fi

21h: Pistache Bitume, rock béton en mode limousine

22h: Guldener Saftladen, feinschmecker karaokemüll

23h: Karaoké

Dj Ghostblaze thrilla , 90s 00s pop & hip hop hits + evergreens

L'entièreté de l'argent récoltée durant l'événement sera versé à Jinwar, un village réservé aux femmes et aux enfants de l'Administration Autonome du Nord et de l'Est de la Syrie (Rojava) dont le but est de créer une nouvelle façon de vivre loin des structures oppressives du patriarcat et du capitalisme.

* les hommes cis sont des hommes dont le genre ressenti correspond à celui qui leur a été assigné à leur naissance.

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25. Novemer - Aktionstag gegen patriarchale Gewalt - Biel

Das Kollektiv Mirabal hat sich für diesen Tag organisiert und lädt ein, gemeinsam Widerstand zu formen gegen das Patriarchat. Auf dem ganztägigen Programm zum Thema feministische Selbstverteidigung stehen eine Demonstration, Redebeiträge, Ausstellungen, Essen und Konzerte.

Geschichte vom 25. November

Am 25.November 1960 wuden die Schwestern Mirabal ermordet. Patria, Minerva und Maria-Teresa Mirabal waren Revoluzionärinnen die sich gegen die Trujillo-Diktatur in der Dominikanischen Republik gestellt. Ihre Ermordung provozierte Revolten die zum Sturz der Diktatur führten. Sie wurden zum Symbol des Kampfes gegen patriarchale Gewalt und es werden weltweit Demonstrationen und Aktionen organisiert am 25. November.

Internationaler Widerstand

Der feministische Widerstand regt sich von Palestina, wo Frauen gegen die Besetzung durch die Israelische Regierung kämpfen bis nach Rojava wo sie eine Revolution aufbauen für eine radikale Demokratie. In Pakistan bieten die Hijra den patriarchalen Gesetzen die Stirn, indem sie Transgender Körper politisieren, in Kolumbien bilden Mütter die erste Reihe an Demonstrationen bei Auseinandersetzungen mit der Polizei und in Mexiko legen Feministinnen Feuer in Regierungsgebeuden um gegen Feminizide zu protestieren.  Widerständige LGBTQIA+ Comunities organisieren Widerstand gegen die faschistische Regierung Ungarns, im Sudan sind Frauen an vorderster Front bei den Protestkomitees gegen die Diktatur und in Afganistan fordern sie das Regime der Taliban heraus indem sie heimliche Schulen für Mädchen organisieren. 

Frauen, Trans- und Nichbinäre Menschen haben immer vielfältige Formen der Selbstverteidigung gegen patriarchale Gewalt entwickelt. Wir weigern uns, diese Gewalt hinzunehmen und wollen uns organisieren um ihr gemeinsam entgegenzutreten. Ob sie physisch oder psychologisch ist, Selbstverteidigung ist eine Waffe gegen patriarchale Gewalt.

Selbstverteidigung als Mittel des Widerstands

Wir machen uns keine Illusionen dass alle Männer ihre Machtposition freiwillig abgeben werden ohne dass wir sie dazu zwingen. Unser Recht in einer Gesellschaft ohne Gewalt und Diskrimierung zu leben werden wir uns erkämpfen. Dafür muss die Angst die Seite wechseln. Wir wollen eine Kultur schaffen in der Selbstverteidigung legitim ist. Eine Kultur in der es normal ist Vergewaltiger aus der Bar zu schmeissen, wo Mädchen Tomaten (oder andere Gegenstände ihrer Wahl) auf Gruppen werfen die sexistische Parolen singen. Wo LGBTQIA+ Personen Streiks gegen ihre übergriffigen Chefs organisieren, wo Gruppen von Nachbarinnen mit Baseballschlägern aufkreuzen um gewalttätige Ehemänner zu konfrontieren. Für unser legitimes Recht auf Selbstverteidigung zu kämpfen heisst auch, Menschen zu unterstützen die von der patriarchalen Justiz kriminalisiert werden. Wie beispielsweise im Fall von Alexandra Richard, die zu 10 Jahren geschlossener Haft verurteilt wurde weil sie sich gegen ihren Ehemann verteidigt hatte und er dabei ums Leben kam.

Gewählte Gendervielfalt als Mittel der Emanzipation

Die Konzerte und die Party werden in gewählter Gendervielfalt ohne Cis-Männer stattfinden. Der Abend ist also offen für alle Frauen, Trans- und Nonbinäre Menschen. Die gewählte Vielfalt in einer Gruppe ist nicht ein Ziel an sich, sondern ein Mittel zur Emanzipation von verschiedenen Gruppen unterdrückter Menschen. In unserer Gesellschaft sind viele Orte tatsächlich "nicht-gemischt" (Studenten- oder Sportclubs nur für Männer, Galadinner für Reiche...) Bars und Partyorte sind oft von Männern dominiert. Einen Abend in gewählter Gendervielfalt zu organisieren gibt Frauen, Trans- und Nichtbinären Menschen Platz, den Menschen, die vor allem vom Patriarchat unterdrückt werden.

Wir wissen dass Cis-Männer ein Teil des Kampfes gegen patriarchale Gewalt sind und sein sollen. Sie haben dafür Möglichkeiten im Alltag.

Das ganze gesammelte Geld wird an Jinwar, einem Frauendorf in Rojava (der autonomen Admistration Nordost-Syriens) weitergegeben.  Das Ziel des Frauendorfes ist es, neue Formen des Zusammenlebens zu entwickeln, fernab von unterdrückenden patriarchalen und kapitalistischen Strukturen.

Programm:

11h : Demonstration (Treffpunkt Bahnhofplatz - in violett, wenn du magst)

Danach Program im Haus pour Bienne, Kontrollstrasse 22

13h : Eröffnung der Ausstellung zum Thema Selbstverteidigung

14h – 15h: Erfahrungsbericht "Im Gefängnis wegen Selbstverteidigung gegen patriarchale Gewalt"

15h30 – 16h30: Präsentation "25 November - Geschichte des Widerstands der Schwestern Mirabal"

17h – 18h : Selbstverteidigungsworkshop (mit Anmeldung (niunamenos@immerda.ch - in gewählter Gendervielfalt ohne Cis-Männer*) --> Anmeldungen über unsere E-Mail : niunamenos@immerda.ch

18h30: Essen

Konzertabend in gewählter Gendervielfalt ohne Cis-Männer* mit:

20h: Alice, micro chorale low-fi

21h: Pistache Bitume, rock béton en mode limousine

22h: Güldener Saftladen, feinschmecker karaokemüll

23h: Karaoké 

Dj Ghostblaze thrilla , 90s 00s pop & hip hop hits + evergreens

* Cis-Männer sind Männer deren gefühltes Gender sich mit dem deckt das ihnen bei ihrer Geburt zugeschrieben wird.