5 femmes artistes qui ont marqué l'histoire de l'art
Elles sont femmes, mais aussi peintres, artistes plasticiennes ou bien encore photographes... Souvent à l'avant-garde d'une génération - toute époque confondue - leur audace et leur singularité n'ont pas fini de fasciner et d'inspirer partout à travers le monde.
Elles sont belles, mais aussi talentueuses, inspirantes et courageuses. Tous les jours, leurs créations nous rappellent combien elles ont dû se battre pour faire valoir leurs droits au même titre que leur art.
Célébrons aujourd'hui ces héroïnes qui ont marqué de leur empreinte l'histoire de l'art à travers le monde.
Frida Kahlo (1907-1954)
Artiste peintre mexicaine au destin pour le moins tragique, Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón s'impose comme l'une des figures de proue de l'art mexicain du XXe siècle.
Mondialement connue pour ses autoportraits colorés et troublants de réalisme, c'est à la suite d'un tragique accident de bus qui lui brise la colonne vertébrale et les jambes qu'elle se met à créer...
"Pour créer son propre paradis, il faut puiser dans son enfer personnel" dit-elle
"La Colonne brisée" de Frida Kahlo © DESRUS BENEDICTE - SIPA
Camille Claudel (1864-1943)
Célèbre sculptrice française de la fin du XIXe siècle, Camille Claudel manifeste très tôt son souhait de faire de cette pratique artistique un métier et va à l'encontre de l'avis de ses parents qui s'offusquent:
"Tu ne vas tout de même pas faire de la
sculpture, alors que ce métier n'a pas de féminin !" .
Contre vents et marée et dans le contexte d'une époque compliquée, elle persiste - se forme auprès des sculpteurs Alfred Boucher, puis Auguste Rodin - et signe bientôt ses plus grands chefs-d'œuvre : l'Abandon, l'Âge mûr, la Valse ou encore Clotho. Camille Claudel est également connue pour avoir été la muse et la maîtresse d'Auguste Rodin (de plus de vingt ans son aîné). Une relation pour le moins tumultueuse qui lui vaudra d'être internée en 1913 pour le restant de ses jours...
"La Valse" de Camille Claudel, 1905
Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
Prodige du dessin et de la peinture, Elisabeth Vigée, née à Paris, manifeste dès son plus jeune âge une inclination pour l'art de la représentation et du portrait.
Bien décidée à en faire son métier, elle devient peintre professionnelle à l'âge de quinze ans et c'est pour elle le début d'une longue et belle carrière aux côtés des plus grands de son époque. Elle intègre l'Académie de Saint-Luc en 1774 et devient Madame Vigée Le Brun en 1775 en épousant le peintre et marchand d'art Jean-Baptiste Pierre du même nom. Bientôt, elle est appelée à portraiturer toutes les "têtes couronnées" de son époque : le comte de Provence, Marie-Antoinette ou encore la comtesse du Barry... C'est d'ailleurs avec l'aide de la reine qu'elle intègre l'Académie Royale de peinture et de sculpture en 1783.
"Marie-Antoinette et ses enfants", Elisabeth Vigiée Le Brun, 1787
Cindy Sherman (1954-)
Artiste et photographe américaine phare des années 1970, Cindy Sherman n'en finit plus de nous régaler de ses autoportraits photographiés, ses mises en scènes et autres grimages en série qu'elle réalise à grand renfort de farfelus artifices.
Un art dit conceptuel - terriblement intemporel - qui donne à voir et à penser le médium photographique en tant que tel, mais aussi les questions d'identité et de féminité au cœur de nos sociétés contemporaines.
Cindy Sherman – #359.2000
Niki de Saint Phalle (1930-2002)
L'artiste franco-américaine née à Paris ressent rapidement le besoin de s'exprimer à travers la création artistique qui l'apaise et l'aide à chasser ses démons.
C'est à partir des années 1960 qu'elle intègre l'atelier de Jean Tinguely - qui deviendra son mari dix ans plus tard - puis le groupe des Nouveaux Réalistes. Bientôt, l'idée des assemblages prend forme dans l'esprit de Niki qui réalise sa série des nanas dès 1964. S'en suivent par la suite de nombreux projets d'art urbains menés à bien en collaboration avec Jean Tinguely, à l'instar de la Fontaine Stravinsky à Paris, la Fontaine de Jouvence à Duisbourg en Allemagne ou encore l'Ange protecteur dans le hall de la Gare centrale de Zurich en 1997. Une année plus tard - et seulement quatre ans avant la mort de l'artiste - l'Espace Jean Tinguely - Niki de Saint Phalle ouvre ses portes à Fribourg...
"L'Ange protecteur" à Zurich, Niki de Saint Phalle, 1997
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