3 histoires suisses (et vraies !) à vous glacer le sang
En ce mois d'Halloween, plongez au cœur des mystérieux faits divers suisses qui ont non seulement hanté les pages des journaux nationaux, mais aussi retenti sur la scène internationale.
Quand le calme helvétique cède la place à la chair de poule….
1. Le fantôme de Maules (FR) disparaît en laissant une trace
La paisible région de Fribourg a connu une époque où les promenades dominicales évoquaient plus d'inquiétude que de détente. La cause ? Un énigmatique personnage, vêtu d’une manière peu ordinaire, qui se faufilait discrètement parmi les arbres de la forêt de Maules (FR).
"Le Loyon", comme il était couramment nommé, se distinguait par son accoutrement, combinant une cape de camouflage et un inquiétant masque à gaz. Bien que jamais impliqué dans des actes hostiles, sa seule présence suffisait à bouleverser le calme des riverains.
Sa notoriété a dépassé les frontières suisses. Médias internationaux, du Hongkong à la Pologne, lui ont attribué des surnoms tels que "Frankenstein des Montagnes" ou "Batman suisse". Le journal Le Matin a relayé de nombreux témoignages de ceux qui ont croisé cette ombre en forêt. Une résidente de Sâles raconte : "(…) il est sorti du sous-bois avec ses habits militaires. On ne voit ni son visage ni ses yeux derrière son gros masque à gaz sombre. C’était effrayant et je connais des femmes qui ne s’aventurent plus seules en forêt".
L'énigme "Le Loyon" s'est conclue de manière aussi mystérieuse qu'elle avait commencé. Le 25 novembre 2013, ses vêtements furent retrouvés dans la forêt, accompagnés d'une lettre adressée au journal Le Matin. Dans ce qu'il définit comme "testament et acte de décès du Fantôme de Maules", "Le Loyon" accuse le journal d'avoir provoqué la fin d’"un être bien inoffensif", en accentuant les risques d'une "chasse à la Bête".
Mais alors, quelles étaient les raisons qui poussaient cet homme paisible à se promener en forêt avec un masque à gaz ? "Le Loyon" a évoqué dans sa lettre une "thérapie du bonheur". Dans ce cas, aurions-nous assisté à la tragique fin d'un homme cherchant simplement un exutoire ? Il convient de mentionner que dans le testament, une référence était également faite à Sacher-Masoch, l'écrivain autrichien derrière le terme "masochisme", insinuant qu'il fallait de tout pour faire un monde.
"Le Lyron" effrayait les promeneurs de la forêt de Maules.
2. Chair de poule au zoo de Genève
Au cœur de Genève, dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, un sombre chapitre se dessinait : un zoo déserté, hanté par des légendes effrayantes.
Entre les années 1935 et 1940, un zoo a vu le jour à St-Jean (GE), proche de l'avenue d'Aïre et non loin de la célèbre place des Charmilles. Henri Larsen, un taxidermiste danois (un choix de carrière qui cadre parfaitement avec notre récit d'horreur), ambitionnait de propulser ce zoo au même rang que ceux de Bâle et Zurich. Ce lieu de loisirs, qui aurait dû être synonyme d'émerveillement et de découverte, est rapidement devenu un lieu cauchemardesque.
À peine installé, les problèmes commencèrent à émerger. Un jour de juillet 1935, une cinquantaine de singes s'évadèrent, créant des scènes chaotiques dans le quartier de St-Jean (GE). Pendant plusieurs semaines, les primates mirent tout sens dessus dessous. Certains d'entre eux élurent même domicile dans les marronniers de la campagne Masset.
L'année 1940 signa le début de la fin. Face à des animaux mourant de faim et des cadavres jetés sans ménagement dans une décharge voisine, des histoires glaçantes firent surface - dont celle d'un voisin qui aurait récupéré un crâne de tigre pour le trôner sur la bibliothèque de son salon. Le rationnement de viande durant la guerre rendit la situation encore plus périlleuse, avec des rumeurs suggérant que des biches étaient tuées pour nourrir les fauves affamés. Face à cette horreur, le Conseil d'État prit une décision drastique : fermer le zoo le 12 décembre 1940.
Singes en cavale, éléphants achetés pour remplacer les tracteurs et animaux morts de faim : les récits sombres du zoo.
3. Les vaches se concertent pour un sinistre vol plané
Des vaches qui tombent d’une falaise comme la grêle tombe du ciel… ça paraît absurde et pourtant !
En août 2009 et en l'espace de trois jours, ce ne sont pas moins de 28 vaches et taureaux qui se sont lancés dans le vide, dans la commune de Lauterbrunnen (BE), au cœur des Alpes. Une chute de 100 mètres a transformé ces paisibles herbivores en une macabre pile de corps inertes.
Mais qu'est-ce qui a poussé ces animaux à un tel acte ? Ce phénomène inexpliqué a suscité une myriade de théories. Ces vaches, avaient-elles le diable aux trousses ? Ce suicide, est-il la manifestation d’une puissance extraterrestre ?
Des explications plus terre-à-terre ont été proposées. D’après la commune, des éclairs intenses auraient frappé la région, possiblement causant la panique parmi le troupeau. Mais est-ce suffisant pour expliquer cet événement morbide, surtout quand on sait que les vaches ne se suicident pas par nature, comme l'ont souligné plusieurs scientifiques ?
Un écho de cet événement terrifiant est réapparu en septembre 2022 dans la vallée de Conches (VS). Cette fois, 15 bovins ont trouvé la mort dans des circonstances similaires. L'agriculteur, alors âgé de 24 ans, a suggéré que les animaux auraient pu être effrayés par des loups. Ahouuu.
Le phénomène des vaches sautant ensemble n'est pas unique.
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